Catherine Poncin

Trois photographies anonymes issues d’un même événement - marché au puces de Montreuil - France.

… « elle lutte contre les a priori, donne en quelque sorte aux êtres une deuxième chance. Ses expositions, ses installations, ses performances, autant que ses livres, nous rendent ainsi attentifs aux plus petits effleurements, aux plus furtives fusions, aux plus brutales séparations. Refus de consensus. Relation particulière au temps. Perception holistique du monde. Empathie. Telle est la grâce de ces images apocryphes »…
Juste et bouleversante, chaque nouvelle série de Catherine Poncin révèle le rapport très étroit qu’entretiennent la photographie et la mémoire, avec la rédemption, avec la transcendance.
Armelle Canitrot, critique d'art, journaliste - Pour Voir - 2000

 ‘Le Cap’ comporte quatre images, elle est présentée comme une installation séquentielle. Le format, la montée du grain, les masses noires, le relief, les ombres portées, sculptent l’espace. Le dos d’un homme et d’une femme forment un bloc, telle la pièce minérale près de laquelle ils sont placés. Une jeune femme aux lunettes noires, en un second temps quitte la scène, témoignant par sa silhouette mouvante de son passage vers un ‘ailleurs’.
Quatre photographies trouvées sur un marché aux puces, où figuraient les mêmes personnages, sont à l’origine de cette pièce dont le titre éveille de sens multiples et ouvre à une fiction. Le Cap terre à contourner, affect à surmonter, dépasser, faire face au cap à franchir, ne former ensemble qu’un seul corps.
Christian Gattinoni, Critique d'art. 2003