Entr'actes, 1997

  • Sans titre - 60 cm x 76 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 83 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 85 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 80,70 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 60 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 90 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 60 cm - Monotype

  • Sans titre - 60 cm x 84 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 60 cm - Monotype

  • Sans titre - 60 cm x 84 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 76 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 60 cm - Monopype

  • Sans titre - 60 cm x 60 cm - Monopype

  • Sans titre - 60 cm x 120,78 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 97,80 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 60 cm - Monotype

  • Sans titre - 60 cm x 120 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 186 cm - Triptyque

Sources

Photographies réalisées in situ dans un théâtre + photographies anonymes chinées sur le marché aux Puces de Montreuil.

Index

Carte blanche de L’École d’Art municipale ‘Association Cardinaux’, ville de Châtellerault.
Mémoire revisitée de l’ancien théâtre à l’italienne désaffecté depuis vingt ans.

Série de 19 pièces photographiques
– Tirages Barytés noir et blanc - contrecollés sur aluminium sans verre de protection - cadres métalliques - diptyques ou triptyques contrecollés sur aluminium avec châssis - cadres métalliques - monotypes, diptyques, triptyques - 60 cm x 60 à 121,00 cm - Edition de 5. Choï, Laboratoire Cyclope, Paris.
Texte d'auteur : La mémoire précipitée, Philippe Piguet, 1997 
Presse : l'Après-photographie, Armelle Canitrot, Magazine Pour Voir
Livre : livret de l'exposition, 1997 + Catherine Poncin, monographie, Paul Ardenne, Editions Filigranes, 2000

Présentation

Le très beau théâtre à l’italienne emblématique de la ville de Châtellerault est fermé depuis plus de vingt ans. Il fait objet de querelles municipales depuis des décennies entre les votes voulant sa destrucion, d'autres plaidant pour sa restauration...
Cette proposition m’entraîne pour la première fois à réaliser des photographies in situ ; je n’ai accès à aucune photographie d’archive relative au lieu.
J’imagine, dès mon entrée en ces murs, les représentations qui l’ont jadis animé, côtés coulisses, plâteau, public. Au-delà de la poussière qui l'enveloppe, le lieu me livre des traces de son passé au travers d'accessoires abandonnés qui jadis ont servi de décors. Dans la salle vide de spectateurs, je disperse des accessoires tels que gants, chapeau, canne, boa, manteau, montre à gousset…  loués dans une boutique de prêt.
Munie d’un 6X6, je m’enferme alors dans ce lieu patrimonial pour y réaliser des prises de vue. Coupée de la lumière du jour, du bruit de l’extérieur, je suis complètment happée par la présence du lieu, j’y séjourne ainsi plusieurs jours et nuits entiers.
De retour à Montreuil, par un heureux hasard, sur le marché aux puces, je trouve des photographies anonymes représentant des personnages semblant avoir hanté les lieux que je viens d’habiter.
Par fragments, je les associe, les installe dans des scènes fictionnelles, en juxtaposant ces personnages anonymes aux images réalisées la veille, à l’intérieur du théâtre... 
C.P.

Après d'importantes rénovations, le théatre a réouvert ses portes en 2013.

Sans titre - 60 cm x 84 cm - Diptyque

La mémoire précipitée

Texte Philippe Piguet - critique d'art.

Une paire de gants noirs simplement posée sur le rebord d’une loge ; la figure distinguée d’une dame en tenue de soirée. Un chapeau mou qui semble garder la place de son propriétaire ; le profil lisse d’un Asiatique aux allures impériales. Des vêtements suspendus qui attendent leur tour de rôle. Un sac à main esseulé qui s’étale sur un siège ; le portrait, yeux clos et mains jointes, d’une jeune femme chapeautée de quelques plumes blanches. Un accordéon qui soupire d’avoir été abandonné sur un marchepied ; l’envers du décor.
Quelque chose d’un suspense est à l’œuvre dans les images duelles de Catherine Poncin qui ne délivre rien de leurs histoires. Quelles histoires, d’ailleurs ? En ont-elles seulement une ? Et qu’ont-elles à voir les unes avec les autres ? Impossible de le dire, l’artiste - pas plus d’ailleurs que chacune de ses images – n’offrant au regard aucune sorte de clé.
Nous ne savons ni où nous sommes, ni quand, et tout a été ici soigneusement orchestré pour absorber toute référence possible. L’image résiste à l’analyse. Elle l’interdit. Elle oblige simplement le regard à prendre acte. Entr’acte s.
Nous sommes dans un théâtre. L’un de ces petits théâtres à l’italienne avec ses fines colonnes aux chapiteaux corinthiens dorés à la feuille d’or, son décor des stucs et de fresques désuets, ses fauteuils dont les assiettes de velours cramoisi sont bordées d’un galon cloué et son rideau de scène au motif en trompe-l’œil qui s’ouvre sur un paysage façon Loire. Un bien curieux théâtre, en vérité. Aucune voix ne s’y fait plus entendre et, d’une image à l’autre, il y a une irrémédiable césure. Un blanc. Comme un trou de mémoire.
Pour ce que la photographie révèle, « le sens du fortuit, la forme imageante de tout ce qui nous advient optiquement et nous apparaît ultérieurement comme porteur d’un message d’épiphanie, infime mais tenace, anodin mais essentiel » (Michel Frizot), la démarche de Catherine Poncin procède d’un ordre mémorable. L’écart dans lequel elle instruit son travail, entre le vraisemblable et le faux-semble, précipite le regard dans l’expérience d’une dualité dont les termes s’échangent sans que l’on sache jamais quelle est la part du vrai, quelle est celle du facture. De ce théâtre, l’artiste précipite la mémoire, et les rencontres qu’elle y organise sont pour elle comme une façon de rameuter le temps en surface. De se saisir dans un entre-deux.
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Détail

Expositions

Expositions
2016 Stories of places and spaces, bodies and ties, Arendt House, Luxembourg + 2014 La femme d’à côté, Entre Actes, galerie Les filles du calvaire, Paris + 2012 Histoires de portraits, Maison du Théâtre et de la Danse, Épinay-sur-Seine, France + 1999 Pavillon des Arts, Nogent-sur-Marne, France + 1998 Lineart, galerie Les filles du calvaire, Gent, Belgique + Arcos, Foire d’art contemporain Madrid, galerie Les filles du calvaire + 1997 Foire d’ Art Contemporain, Paris Photo, galerie Les filles du calvaire + Galerie de l’Ancien collège, École d’Arts Plastiques de la ville de Châtellerault, France.

Collections
Arendt House, Luxembourg + Particulières