Je n’ai plus de larmes, 1997
Source
Fragments de photographies familiales et de photographies anonymes.
Index
Livre-objet réalisé à l'initiative de l'artiste.
Composition de l'oeuvre : Leurre représentant un livre ensérré dans un étui - 32 cm x 22 cm x 5 cm - couvertures et tranche en cuir gris doté d'un titrage gravure lettres d'argent, étui et intérieur de la boîte recouverts de moire grise + à l'intérieur de la boîte, impressions photographiques sur 18 mouchoirs en fil bordés de dentelle.
Exemplaire unique.
Livre : Catherine Poncin, monographie, Paul Ardenne, Editions Filigranes, 2000
Composition de l'oeuvre : Leurre représentant un livre ensérré dans un étui - 32 cm x 22 cm x 5 cm - couvertures et tranche en cuir gris doté d'un titrage gravure lettres d'argent, étui et intérieur de la boîte recouverts de moire grise + à l'intérieur de la boîte, impressions photographiques sur 18 mouchoirs en fil bordés de dentelle.
Exemplaire unique.
Livre : Catherine Poncin, monographie, Paul Ardenne, Editions Filigranes, 2000
Présentation
J'ai conçu ce livre-objet à partir d’une expression émanant tout autant de mon corps que de mon langage :
Je n’ai plus de larmes !
Il représente une sorte d'autobiographie composée de fragments photographiques liés à des souvenirs intimes, à des douleurs passées.
Empreintes d'images anonymes ou issues de mes propres albums de famille, qu'importe, tout objet trouvé m'appartient alors. Chaque punctum livre et imprime l'indice visuel qui le lie au souvenir tragique.
Je ne me souviens plus vraiment de son intensité, de l’endroit qui fait mal mais... de mes membres figés, endoloris.
En revanche, je me souviens des larmes ensuite, de leur apparition, de leur révélation, de leur tiédeur, de leur saveur.
Le mouchoir, alors réceptacle, s’imprègne, puis fixe leurs traces. Pétri au creux de mes paumes, il me soutient, me conforte. Il est la première main que je sens à nouveau dans la mienne.
Le leurre prend la forme d’un livre duquel rien n’est vraisemblablement conté, simple boîte à reliques laissant échapper la crainte qu’un jour les larmes ne tarissent.
Ranger ses douleurs comme on range ses lettres d’amour lorsqu’il semble perdu.
C.P.
Je n’ai plus de larmes !
Il représente une sorte d'autobiographie composée de fragments photographiques liés à des souvenirs intimes, à des douleurs passées.
Empreintes d'images anonymes ou issues de mes propres albums de famille, qu'importe, tout objet trouvé m'appartient alors. Chaque punctum livre et imprime l'indice visuel qui le lie au souvenir tragique.
Je ne me souviens plus vraiment de son intensité, de l’endroit qui fait mal mais... de mes membres figés, endoloris.
En revanche, je me souviens des larmes ensuite, de leur apparition, de leur révélation, de leur tiédeur, de leur saveur.
Le mouchoir, alors réceptacle, s’imprègne, puis fixe leurs traces. Pétri au creux de mes paumes, il me soutient, me conforte. Il est la première main que je sens à nouveau dans la mienne.
Le leurre prend la forme d’un livre duquel rien n’est vraisemblablement conté, simple boîte à reliques laissant échapper la crainte qu’un jour les larmes ne tarissent.
Ranger ses douleurs comme on range ses lettres d’amour lorsqu’il semble perdu.
C.P.
Installation
Posé sur une surface plane, accompagné d'une paire de gants précieux, le leurre invite le spectateur à l'ouvrir afin de découvrir son contenu, puis à déplier un à un les mouchoirs qui y sont accumulés et froissés.
Expositions
2020 Confinement, Politics of Space and Bodies, CAC, Cincinnati, Ohio, U.S.A. + 2018 Nous avions un rêve, Mahal Art Space, Tanger, Maroc + 1997 Livres et objets d’artistes, galerie Les filles du calvaire, Paris.