De l’Amour, 1994

  • Eros - 40 cm x 50 cm - Polyptyque

  • La mariée - 56 cm x 96 cm - Polyptyque

  • Le roman - 40 cm x 50 cm - Polyptyque

Source

Photographies d'illustration, roman-photo, magazines pornographiques, catalogue de robes de mariée.

Index

Travaux réalisés à l'initiative de l'artiste sur le thème de la représentation du sentiment amoureux, de la sexualité, à travers des photographies de magazines et cartes postales.

Série comportant 3 pièces photographiquesEros et Le Roman, deux planches-contact - tirage Baryté - 40 cm x 50 cm avec enveloppe noire - contrecollage sur aluminium, sans protection + La Mariée - tirage Baryté 40 cm x 50 cm - contrecollage sur aluminium - caisson en plexiglass 56 cm x 96 cm x 6 cm. Accrochage mural.
Catalogue : free hand 2 collection - Editions Chambre à Part - texte de Daniel Dobbels

Présentation

Par cette installation, j’ai souhaité, suivant la démarche photographique que je poursuis «de l’image par l’image», explorer différentes représentations iconographiques qui évoquent, au travers la période 1950 à 1970, les thèmes de l’amour, de l'érotisme, de la pornographie (presse, affiches, catalogues...).

De l’îcône à l’Indice, ces travaux font ainsi état de codes détournés pulsionnels, affectifs et mythiques.

D é n o u é e

Texte de Daniel Dobbels  -  Chorégraphe, critique d'art - Juin 1996

Sous la nuit – née sourde, sous la pression d’un rêve qui sépare les fragments et coupe l’origine des gestes, sous l’aube qui donne à voir ce qui s’est perdu, sous les mots que les corps ont hantés et que l’air a effacés – demeure, ivre que l’air qui a effacé – demeure, ivre et libre du moindre trait de mémoire, la déchirure, l’extrême douceur que la mort pressent et laisse venir à elle comme le vent immobile : solitude découpée qui force les soirs et veille sur ce qui sera des restants d’images.
déchirure vraie – portée au silence – qui porte au cœur.
porte au cœur d’une coupure sèche – qu’il faut, désespérément, reprendre et longer comme un fil que la main ne tient plus.
longer avec le seul regard, en se confiant à la seule folie du regard qui vient si tard.
temps de ce regard, temps de reprise, temps qui’il revient à Catherine Poncin de surfiler – comme on relie une lettre crue morte.
temps dont on ne pourra jamais dire s’ils sont forts ou morts.
temps nombreux, survolés, survivant aux dernières peurs, à ces peurs muettes seulement délivrées d’elles-mêmes.
temps des amants – quels que soient leur sort et leur trahison, leurs serments et leurs aveuglements, aimantés au-delà des ces heures prises, inlassablement défaites, remontant obscurément des fonds pour que d’une perte inouïe on sache voir les plans déchirants – et qu’un corps aille vers eux, renouant l’intrigue sans nom.
dénouant ce qui serre le cœur et le menace, scintillant comme invisible collier de perles
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Détail, Le roman, polyptyque

Expositions

1996 Galerie Satellite, Paris + 1994, Galerie Alternance, Strasbourg, France