Corps de classe, 1999

  • Sans titre - 90 cm x 180 cm - Diptyque

  • Sans titre -120 cm x 272 cm - Triptyque

  • Sans titre -  90 cm x 270 cm - Triptyque

  • Sans titre - 120 x 182 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 150 cm - Monotype

  • Sans titre - 120 cm x 182 cm - Diptyque

  • Sans titre - 60 cm x 150 cm - Monotype

  • Sans titre - 240 cm x 240 cm - Quadriptyque

  • Sans titre - 120 x 182 cm - Diptyque

  • Sans titre - 120 x 182 cm - Diptyque

  • Sans titre - 120 x 182 cm - Diptyque

  • Installation 'La Classe' - galerie Les filles du calvaire - 1999

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm x 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Détail installation La Classe - tirage 35 cm X 35 cm

  • Frise de mains 9 m 

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

  • Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

Sources

Fonds photographique Cristille du Musée dauphinois de Grenoble - photographies de classe 1884/1914 sur plaques de verre réalisées par deux frères photographes du Sappey-en-Chartreuse.

Index

Carte Blanche et production : Musée dauphinois de Grenoble, Isère.

Série de 30 pièces photographiques : Tirages baryté noir et blanc - contrecollés sur aluminium sans verre de protection - cadres métalliques - 9 pièces de 60 cm x à 272 cm - monotypes, diptyques, triptyques, quadriptyque - sans titre - Edition de 5 + La classe : 20 pièces portraits 35 cm x 35 cm - monotype + 1 frise de 9 mètres de long, composée de mains d'enfants - tirages 40 cm x 50 cm - Choï, Laboratoire Cyclope, Paris.
Textes d’auteur :
Photographie contemporaine & antropocène, Danièle Méaux, Editions Filigranes, 2022 lien + 50 ans de photographie française, Michel Poivert, 2021 + Transverse, Anne Marie Morice + Corps de Classe pour le musée Dauphinois, Jean Duclos, 2000 + Les frères Christille, Anne-Marie Garat, 2000 
Livre : Catherine Poncin, monographie, Paul Ardenne, Editions Filigranes 2000
Presse : Folha Acontece Brésil, 2001 + Art Press, Michèle Cohen Hadria, 2000 + Image, Didier de Nayer, 2000 + Exposition Corps de Classe,  Le Monde, 1999 + Carton d’invitation, Musée dauphinois, Grenoble / JPEG

Présentation

Le 28 mars 1882, les lois de Jules Ferry instituent « l’école laïque, gratuite et obligatoire ». Quelles que soient leurs conditions sociales, tous les enfants de six à treize ans iront désormais à l’école.
L’amour de la patrie, de l’ordre et de l’autorité, leur seront inculqués à coups de règle sur les doigts, au besoin, de punitions et de retenues. Filles et garçons entreront ainsi dans le moule républicain du citoyen instruit, obéissant et vertueux.
Maîtresses et maîtres, dont l’autorité est souveraine, contraindront les corps et les esprits afin que l’ordre règne et que les chances de chacun soient égales.
Les photographies de classe de cette époque témoignent, à l’école laïque comme à l’école religieuse, de l’ordre et de la discipline auxquels les jeunes doivent se plier. Ainsi formeront-ils demain la société à laquelle aspire la Troisième République, fondée sur la démocratie, l’ordre et l’économie libérale.
Deux frères photographes du Sappey (Isère), Frédéric et Paul Cristille, ont photographié les classes des écoles rurales de l’Isère, de la Drôme, de l’Ardèche et d’autres départements, de 1884 à 1914.
La famille Cristille, d’où sont issus Frédéric et Paul, possède au Sappey-en-Chartreuse un café-tabac-restaurant. Chaque année, au printemps, Paul Cristille part en tournée à pied avec sa lourde chambre photographique dans les écoles rurales. Le reste du temps, il travaille dans la peausserie pour une ganterie de Grenoble mais reprend volontiers son appareil pour des portraits de familles ou de groupes.
Frédéric, qui tient au Sappey le bureau de tabac du café familial, développe les plaques que lui ramène son frère, tire les photos, les vend et les expédie.
Après la mort des frères Cristille, les plaques photographiques restent longtemps empilées dans les combles de l’Hôtel des Touristes dont a fait l’acquisition l’une des filles de Frédéric.
Lors d’un changement de propriétaire, vers 1960, un « nettoyage » risque d’entraîner leur destruction. Heureusement, le père Bruno, curé du Sappey, alerté par des jeunes du village, prend la précaution de mettre ces plaques à l’abri, dans la cure.
Durant de nombreuses années, il explore et inventorie ces plaques. Féru lui-même de photographie, il en fait de nombreux tirages dans le cadre du Photo-Club qu’il anime au Sappey et réalise plusieurs expositions.
Jean-Claude Duclos, Directeur du Musée dauphinois de Grenoble - 02.1999

Sans titre 60 cm x 150 cm - Monotype

Sur l’exposition Corps de Classe.

Anne-Marie Garat, écrivaine.

… « Photos sans qualité, sans intention artistiques, (la photographie de classe) transmet une image de soi qui rejoint l’album de famille et cependant nous rattache au grand corps social. Cette image de corps enfantins, définis par leur parenté de classe, témoigne de la plus haute volonté démocratique, l’enseignement populaire. (…)
Catherine Poncin travaille au corps à corps noir de l’image, le corps mort des embaumements photographiques. Elle extrait du corps multiple la singularité discrète ; de l’identité collective, le signe individué ; de l’histoire commune, l’histoire du sujet.
Photographiant la photo, elle soumet celle-ci au regard d’amour, d’inquiétude qui en restaure le lien ? (…)
Son regard restaure la dignité, la considération, rehausse de noblesse ces visages sans qualité, sans nom, sans mémoire, qui sont notre histoire populaire. (…)
En un grand mur noir, c’est la photo imaginaire d’une classe qui n’a jamais existé, qui désincruste et réassemble en tableau les visages agrandis comme ils ne l’ont jamais été, exposant leur énigme à notre regard. Et puis, en grands dipthyques ou triptyques se décline le relevé de thèmes graphiques. Ainsi celui du boutonnage, qui dénonce à la fois la discipline vestimentaire du corps contraint, et l’insolite liberté du motif courant comme signe, une écriture palimpseste de photo en photo instruisant notre lecture nouvelle de l’image.
Et cette frise terrible… dansante et convulsive, pacifiée et tourmentée de ce qui nous résume notre humanité manuelle, portraits de mains comme autant de visages. »
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Détail installation La Classe - 35 cm x 35 cm

L'école, le curé, la mémoire et la photographe.

Nicole Cabret, journaliste, quotidien Le Monde.

Elle a travaillé exclusivement sur les photos d’école qui constituent l’argument de l’exposition Corps de Classe présentée actuellement au Musée, avec pour objectif de rompre l’uniformité.
Je les ai fait 'désobéir' dit la photographe en parlant des écoliers auxquels Paul Cristille avait intimé de ne pas bouger. Catherine Poncin, au contraire, a saisi la robe qu’un souffle d’air a fait s’envoler, l’étoffe qui a collé à la cuisse, la tête qui s’est penchée, la main qui a glissé, s’est faufilée dans la blouse et est venue attraper celle du voisin. Introduisant le mouvement dans ce qui était fixe, elle a déconstruit l’installation, disloqué ce « corps » de classe, créé un chaos à partir duquel des corps respirent, les visages s’animent.
C’est un regard qui abolit le temps…
Exposition Corps de Classe, LE MONDE, 07.08.1999

Détail Frise de mains - Tirage 40 cm x 50 cm

Expositions & Collections

Expositions
2019 Parcours, Maison des Arts Solange-Baudoux, Evreux, France + Le Champ des Impossibles, Ecomusée du Perche, Eglise St-Cyr-la-Rosière, France + 2009 Utopia / ici ou là, Œuvres de la collection d’art contemporain du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, Château de Saint-Ouen, France + 2007 Le vif et le furtif, Collection publique d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis, Musée d’Art et d’Histoire Paul Eluard, Saint-Denis, France + 2006 De l’image par l’image, Mois de la Photo, Galerie Les filles du calvaire, Paris + De l’image par l’image, Galerie Les filles du calvaire, Bruxelles, Belgique + 2002 Multivision, Galerie Les filles du calvaire, Bruxelles + Penteado, São Paulo, Brésil + 2001 Bobigny aqui, São Paulo là, a arte viaja, Fondation Armando Alvares, São Paulo, Brésil + 1999 Corps de classe et Du Nous, Galerie Les filles du calvaire, Paris + Corps de classe, Encontros da imagem, Braga, Portugal + Corps de classe, Musée dauphinois, Grenoble, France.

Collections 
Conseil Général de la Seine-Saint-Denis, France + Ecomusée du Perche, St-Cyr-la-Rosière, Orne, France + Fonds National d’Art Contemporain, Paris, France + Particulières
  • Vue d'exposition - galerie Les filles du calvaire - Paris - 1999

  • Vue d'exposition - galerie Les filles du calvaire - Paris - 1999

  • Vue d'exposition - galerie Les filles du calvaire - Paris - 1999

  • Vue d'exposition Installation La Classe - galerie Les filles du calvaire - Paris - 1999

  • Vue d'exposition - Maison des Arts - Evreux - 2019 

  • Vue d'exposition - Maison des Arts - Evreux - 2019

  • Vue d'exposition - Eglise Ste Gauburge - Ecomusée du Perche - 2019

  • Vue d'exposition - Eglise Ste Gauburge - Ecomusée du Perche - 2019

  • Vue d'exposition - Eglise Ste Gauburge - Ecomusée du Perche - 2019

  • Vue d'exposition - Frise de mains - Eglise Ste Gauburge - Ecomusée du Perche - 2019