Index Indices, 1993

  • Vue d'ensemble des 3 panneaux

  • Panneau 1 - 230 cm x 170 cm 

  • Panneau 2 - 215 cm x 30 cm 

  • Panneau 3 - 215 cm x 100 cm

  • Détail panneau 1 

  • Détail panneau 3

  • Détail panneau 1

  • Détail panneau 1

  • Détail panneau 1

  • Détail panneau 1

  • Détail panneau 1

Sources

Accumulation de documents iconographiques glanés lors de voyages en Europe de l’Est, tels que : photographies anonymes, images de presse, d’illustration…

Index

Déconstruction Reconstruction - Stigmates de la Seconde Guerre mondiale 1939/1945 

Série composée de trois panneaux  :
Tirages sur papier argentique Baryté - sans marge 30 cm x 40 cm - contrecollés sur aluminium + attaches. Numérotation par panneau 1 . 2 . 3 . Premier panneau composé de 5 colonnes de tirages : 230 cm x 170 cm + Deuxième panneau composé de 1 colonne de tirages : 215 cm x 30 cm + Troisième panneau composé de 3 colonnes de tirages : 215 cm x 100 cm. Oeuvre unique sans titre.
Installation : 3 panneaux muraux indissociables à recomposer image par image.
Presse : Magazine Images n° 35, 1996
Textes d'auteurs : Francois Soulages, 1994 + Claude Maillard, 1994 + Richard Fournet, 1994
Livre : Catherine Poncin, monographie, Paul Ardenne, Editions Filigranes, 2000

Présentation

Voyage intentionnel que parcourir l’Europe de l’Est en 1993, à la recherche d’improbables documents photographiques...
La Seconde Guerre mondiale m’a été narrée par bribes entourées de longs silences par de proches témoins : mes grand-parents, parents.
Je suis partie à la recherche d’indices liés à cette période faite d’implosions, d’explosions puis de reconstructions.
Issue de la generation ‘d’après-guerre’, j’ai toujours eu le sentiment de partager ce traumatisme, de le porter en moi. Cette construction ‘Index Indices’ témoigne d’indices visuels que j’ai trouvés, détournés puis reliés à cette période. Par une présentation frontale sans concession, je désigne ces fragments d’histoire comme le récit d’une histoire transfigurée.

Extraits des textes de l'exposition au Centre Photographique d’Ile-de-France, 1994

...Le vide - mais est-ce le vide ou la trouée de l’histoire - que vous cherchez à prendre, voire à maintenir - est d’autant plus intense, précis et abyssal que les images, lourdes d’un sens re-tourné, pourvoient en cassation le passé de votre aventure qu’on ne peut ni ne doit silencier.
Claude Maillard, Psychanaliste, 1994

...Elle fait des photos, d’autres photos, une infinité de photos qui - par le travail de matériau (format, grain, support, etc...) - énoncent la mort passée : avec la photographie, toute prise est prise dans un instant passé et dépassé, tout acte redonne la mort. La photographie n’est plus que répétition ; or ‘la répétition c’est la mort’, écrivait Freud.
Avec Poncin, l’inachevable photographique engendre notre peur.
François Soulages, Philosophe, 1994

...A chaque coin du tableau, des visages paraissent tels quatre portefaix entourant le catafalque d’un drap noir.
Lorsque notre regard s’accroche à cette multitude d’images, une croix se dessine. Est-elle là pour nous rappeler la lutte en nous-mêmes contre l’oubli, le mépris ou le souvenir ? A travers une famille anonyme, nous découvrons cette mémoire des années sombres, couleur de chemises noires. Elle encadre une maison, témoignage de sa construction sociale.
Pris dans le tumulte de la vie, les personnages vont se transformer, muer, s’arracher jour après jour. Les sourires de leurs visages, les cicatrices des rêves blessés, trahis, les envahissements de l’intérieur remontant imperceptiblement jusqu’à la chair. Lire la suite
Richard Fournet, Directeur du CPIF, 1994

livret d'exposition édité par le CPIF

Expositions

1997 Biennale Internationale de photographie à Turin, Italie + Galerie Vrais Rêves, Lyon, France + 1996 galerie Les filles du calvaire, Paris + 1994 Centre Photographique d'Ile-de-France, Pontault-Combault.